Daniel Rosanoff, photographe passionné depuis 1976, a découvert sa vocation lors d’un voyage aux États-Unis, marqué notamment par la visite de Cap Canaveral, un moment déclencheur de son aventure photographique. Son inspiration puise dans l’œuvre de Dorothea Lange, figure emblématique du photojournalisme humaniste, ce qui éclaire sa démarche empreinte d’authenticité et d’émotion.

Son style se définit par une esthétique simple et naturelle, cherchant à rester intemporel. Daniel aspire à transmettre à travers ses images l’émerveillement du monde qui nous entoure, avec une obsession pour montrer ce monde sans le parasiter, une approche respectueuse et discrète qui invite à la contemplation. Sa définition d’une bonne photo repose sur la capacité du spectateur à comprendre l’expression du photographe tout en pouvant rêver ou se souvenir.

Sur le plan technique, il utilise un appareil plein format avec un objectif fixe de 28 mm à grande ouverture (f/1.7 à f/16) et un capteur de 60 millions de pixels, un choix réfléchi pour la qualité et la mobilité, lui permettant des recadrages sans perte. Sa maîtrise de la lumière repose sur une cellule de mesure ambiante, ajustant ouverture, vitesse et sensibilité pour une profondeur de champ optimale, même en conditions difficiles. Fidèle à la spontanéité, il improvise environ 90 % de ses prises de vue, se déplaçant physiquement pour composer avec sa focale fixe, et privilégie une post-production minimale, notamment à travers la technique du cyanotype, qu’il pratique pour développer ses négatifs noir et blanc en jouant sur les contrastes.

L’une de ses photographies exposées, une image poignante de sa petite fille contemplant un portrait de sa grand-mère disparue, illustre parfaitement sa capacité à mêler émotion intime et technique expérimentale. Il cherche à capter des instants authentiques en se rendant invisible auprès de ses sujets, multipliant les prises pour saisir la vérité du moment.

Daniel Rosanoff considère la préparation d’une exposition comme un travail exigeant qui demande une vision claire du résultat final. Il est attentif aux critiques, qu’il accueille comme un levier pour affiner sa technique et son récit visuel. Son projet est de poursuivre ses expositions et de relever de nouveaux défis, notamment la vente de ses œuvres.

Philosophiquement, il résume son approche par la formule : « Le regard d’une histoire », soulignant que la photographie est un langage capable de raconter des histoires mieux que les mots, car elle invite à la rêverie et à la découverte. Il alerte cependant sur la nécessité pour la photographie artistique de survivre face à la vulgarisation massive rendue possible par les smartphones et les filtres, un combat pour préserver la profondeur et l’authenticité du médium.

En somme, Daniel Rosanoff incarne un photographe qui conjugue rigueur technique, sensibilité poétique et respect du réel, offrant à ses images une force narrative et une simplicité qui touchent profondément le spectateur. Son œuvre est une invitation à regarder le monde avec émerveillement et à percevoir l’histoire derrière chaque instant figé.