À seulement 13 ans, Evan Prey incarne la fraîcheur et la spontanéité d’une nouvelle génération de photographes animaliers. Son aventure photographique débute là où beaucoup d’histoires d’enfance prennent racine : dans le jardin familial, terrain d’exploration et d’observation privilégié. Mais c’est en remportant des concours que le déclic s’opère, révélant un talent précoce et une passion authentique pour l’image et la nature.
Evan ne revendique aucune influence artistique : « Aucun » photographe ou artiste ne l’a inspiré dans sa démarche. Cette absence de références revendiquées traduit une approche instinctive, nourrie par l’observation directe du vivant. Son style, qu’il définit comme « animaux au naturel », se distingue par une volonté de restituer la vérité brute de la faune, sans artifice ni mise en scène.
À travers ses images, Evan cherche avant tout à provoquer une émotion immédiate, un choc visuel qu’il résume d’un cri enthousiaste : « Le Wouahhh !!!! ». Pas de flou, pas de compromis sur la netteté : chaque cliché doit capturer l’instant avec une précision qui sublime la beauté et la force des animaux. Cette exigence technique, rare à son âge, témoigne d’une maturité de regard et d’une maîtrise grandissante de son matériel.
Evan travaille avec un reflex Nikon, celui de ses parents. Ce choix, dicté par la disponibilité du matériel familial, prouve qu’il n’est pas nécessaire de posséder un équipement haut de gamme pour réaliser des images percutantes. L’essentiel, chez lui, réside dans la capacité à improviser, à saisir l’instant sans préparation lourde, fidèle à l’énergie spontanée de la jeunesse.
Son passage du statut d’amateur à celui d’exposant s’est fait par « opportunité inattendue », grâce à l’aide des photographes d’objectif Déclic. Cette dynamique collective, essentielle dans l’apprentissage, lui a permis de sélectionner ses images et de vivre la joie de voir le public réagir à son travail. Evan avoue ressentir « du plaisir » à exposer, savourant chaque retour, chaque émotion suscitée.
Pour sa série, Evan choisit un titre évocateur : « Le gel. » Derrière cette thématique, on devine une fascination pour les états de la nature, la transformation du vivant sous l’effet du froid, et la poésie visuelle des paysages figés. Son rêve ? Photographier « la forêt, la nature », élargissant ainsi son terrain de jeu à de nouveaux horizons, toujours guidé par la curiosité et l’émerveillement.
À la question de savoir si la photographie raconte mieux que les mots, Evan répond sans hésiter : « Oui. » Pour lui, l’image s’impose comme un langage universel, capable de transmettre une émotion pure, immédiate, sans barrière d’âge ou de culture.
En résumé, Evan Prey, du haut de ses 13 ans, rappelle à tous les photographes – amateurs ou confirmés – que l’essentiel réside dans la sincérité du regard, la capacité à s’émerveiller et à partager cette émotion brute. Sa pratique, marquée par l’instinct, la curiosité et le plaisir du collectif, offre une leçon précieuse : la photographie n’a pas d’âge, seulement des passions à révéler et des mondes à explorer.