Dans l’intimité de exposition collective « L’instant Déclic #1 » les photographes amateurs de l’association « Objectif Déclic » livrent, chacun à leur manière, une vision singulière du monde et de la photographie. Entre instant décisif, quête de l’émotion et exploration technique, leurs témoignages dessinent une cartographie sensible de la pratique photographique contemporaine.

Tous partagent une même volonté : transmettre une émotion, provoquer l’échange, et surtout, continuer à explorer, apprendre, exposer. La photographie, pour eux, n’est jamais figée : elle est mouvement, questionnement, et invitation à regarder autrement.

Plongez dans leurs univers…

Bruno Parmentier : L’émotion avant tout

Fidèle à Pentax, Bruno Parmentier recherche dans ses images l’émotion, l’éblouissement ou la réflexion. Son style se nourrit du détail, de la nature et parfois de la provocation. Il privilégie l’improvisation, utilisant un zoom polyvalent et un trépied pour pallier les défis de lumière. Sa série sur la croisière interroge l’illusion du luxe et la réalité de la promiscuité.

Céline Déjardin : Fidélité à la réalité

Marquée par le « Baiser de l’hôtel de ville » de Doisneau, Céline Déjardin photographie pour garder des souvenirs et montrer la beauté du monde. Son Canon EOS 250D, compact et léger, l’accompagne dans une pratique fidèle à la réalité, où la spontanéité prime parfois sur la technique. Elle affectionne la « proxi-photo » pour capter les détails de la nature.

Daniel Rosanoff : L’intemporalité du regard

C’est lors d’un voyage aux États-Unis en 1976 que Daniel Rosanoff découvre la photographie, inspiré par Dorothea Lange. Son style, simple et naturel, cherche à susciter l’émerveillement sans artifice. Pratiquant le cyanotype, il privilégie la prise de vue à la post-production, avec une prédilection pour le plein format et la focale fixe. Son credo : « Le regard d’une histoire », où chaque image doit permettre au spectateur de rêver ou de se souvenir.

Dany Caublot : La spontanéité créative

Offert par son parrain, un Instamatic Kodak a lancé Dany Caublot sur la voie de la photographie à 11 ans. Son style, spontané et intuitif, s’est affiné au contact de l’association. Elle cherche à transmettre un amour de la vie, à travers la beauté de la nature et des êtres, utilisant un Canon EOS 750D et des focales variées. Sa série sur le givre, née d’une improvisation matinale, mêle réalité et imaginaire.

Evan Prey : L’instinct du jeune lauréat

Jeune photographe ayant découvert la discipline en gagnant des concours, Evan Prey s’attache à capturer les animaux au naturel. Il travaille à l’instinct, avec le reflex Nikon de ses parents, et privilégie l’improvisation. Sa série sur le givre et la forêt s’inscrit dans une démarche de plaisir et de partage, soutenue par son groupe de photographes.

Fabien Heuvet : L’expérimentation lumineuse

Inspiré par John Stezaker, Fabien Heuvet revendique une approche expérimentale, jouant sur la lumière contrastée, les cadrages originaux et les couleurs saturées. Son Nikon D3500 et ses focales lumineuses servent une photographie expressive, où chaque image cherche à provoquer émotion, surprise ou réflexion. Il fusionne parfois plusieurs clichés pour créer des œuvres hybrides entre nature et humanité.

François Caltot : L’instinct naturaliste

Photographe depuis 55 ans, François Caltot s’est forgé un regard d’observateur, oscillant entre animalier et photographie sportive. Sans style revendiqué, il privilégie la netteté et l’exposition juste, laissant au spectateur la liberté d’interpréter ses images. Son Canon EOS 90D et ses longues focales (jusqu’au 150-600 mm) lui permettent de capter aussi bien la proximité que la distance, dans une pratique où l’instant prime sur la mise en scène. Sa photo fétiche : « La plongée du pélican ».

Ghislaine Houx : L’instinct et la couleur du temps

Photographe instinctive, Ghislaine Houx s’inspire de Robert Doisneau pour saisir des moments de vie, souvent sur le vif, avec un Canon 1000D. Elle aime « croquer » les expressions naturelles, improvisant ses prises de vue et cherchant à transmettre le plaisir de l’instant. Son projet : continuer à évoluer, explorer, et pourquoi pas, photographier un jour la fête de Holi en Inde.

Hervé Auregan : L’observation patiente

Naturaliste dans l’âme, Hervé Auregan a commencé par photographier les oiseaux avec un Praktica et un 400 mm. Il privilégie l’instantané, cherchant à raconter une histoire à travers chaque observation. Utilisant des focales adaptées à la nature et au portrait, il attend le moment propice, souvent en affût, pour saisir l’unicité de l’instant. Sa série « Regards de grenouilles vertes » illustre parfaitement cette patience.

Isabelle Sénéchaud : L’art de révéler l’invisible

C’est en relevant les défis de l’association qu’Isabelle Sénéchaud découvre la profondeur de la photographie. Son style vise à surprendre, à éveiller la curiosité et à laisser place à l’imaginaire. Avec son Nikon 18-300 mm, elle improvise, cherchant à capturer l’inattendu. Pour elle, la photographie est un art de suggestion, un dialogue silencieux avec le spectateur.

Mélanie Fievet : L’instant et la spontanéité

Venue à la photographie par les appareils jetables de son enfance, Mélanie Fievet privilégie le feeling et la nature, sans s’embarrasser des règles. Son Nikon D5300 et ses focales variées sont au service de l’animalier et des paysages, avec une affection particulière pour les couchers de soleil et la brume. Sa série sur les aurores boréales de Finlande témoigne de sa capacité à saisir la magie de l’instant.

Sylvie Jauffrion : L’appel de la nature

Amoureuse de la photo depuis l’enfance, Sylvie Jauffrion s’épanouit dans l’animalier, le noir et blanc et les paysages. Son Canon EOS 250D, accompagné de deux zooms, la suit partout. Au sein de l’association, elle cultive l’entraide et l’expérimentation, notamment via le cyanotype. Pour elle, une bonne photo doit interpeller et émouvoir, comme ses images du carnaval vénitien d’Annecy ou son rêve de safari africain.

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